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Pluie de lumière

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Atmosphère fragile, ambiance délicate.

 

Un contexte qui n'aspire qu'à la confidence.

 

Mais comment poser des mots sur ce qui n'en souffre aucun?

 

Alors je vais faire simple, ou du moins le tenter, car tout le monde sait bien comme je suis compliquée.

 

(Là, je fais une pause, je me roule une clope, histoire de me laisser le temps de réfléchir à la suite, je n'ai absolument pas la moindre idée d'où je veux en venir...ou plutôt où je veux aller!)

 

J'ai dans la tête une idée.

 

Qui elle-même m'entraine vers milles autres! Toutes aussi interessantes bien sur. :)

 

Je vais tacher d'être claire, au moins autant que mon amie l'astre lunaire peut l'être en ce moment.

 

Je vis à l'instant une pluie de lumière, elle m'inonde sans m'innonder et m'envahit sans être envahissante, elle me chavire sans me chavirer et m'irradie sans m'irradier et si vous m'avez suivie jusqu'ici vous ne pourrez plus vous arrêter.

 

Je cherche, depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, cette pluie.

 

Dans différents outils, différents êtres vivants, et voilà que cette nuit, elle s'offre à moi sans préambule.

 

Faut quand même avouer que ça me bouscule.

 

Mais plutôt que d'épiloguer sur mon ressenti, je vais tenter, maladroitement sans doute, (mais après tout qu'est-ce que le doute si ce n'est une certitude de plus?) d'exprimer ce que cela provoque concrètement en moi.

 

Tout d'abord j'ai chaud.

 

Des pieds à la tête, une chaleur bienfaisante, enveloppante.

 

Ensuite j'ai un irrésistible sourire qui flotte sur mes lèvres, une envie irrépressible de jouir de chaque cellule de mon corps, comme si tout était en accord.

 

Je me crois dans un rêve éveillé, mes pieds sont bien au sol, ancrés, mais dans une espèce de surréalité.

 

Cet instant est précieux, mais je sais qu'il fuira aussi vite qu'il est apparu, rattrapé par le quotidien des matins parfois chagrins.

 

Je sens une bouffée d'amour à chaque expiration, je serais tenté de cesser de respirer, pour le garder en moi le plus longtemps possible, mais c'est peine perdue, de même que mon corps a besoin d'oxygène, j'ai besoin d'extraire tout cet amour en scène.

 

Tudo bem!

 

Et voilà, je sens déjà la frustration pomper cette pluie bienfaitrice, et comme sur un caprice, elle me file entre les doigts!

 

Il est dans mon coeur, mais surement dans le votre aussi, même tout petit ou bien enfoui, l'arrosoir qui contient cette eau bénie.

 

Parfois, on crois que le stock est épuisé, et que le bon de commande est en hongrois, Egeszsegedre* ! (prononcez: hey gay de chez Gueudra! (En roulant les rrrrr))

 

 

Je crois que pour cette fois, mon truc pour atteindre cet état, fut de m'abreuver aux autres.

 

J'ai ressenti de la peine, de la joie, un profond respect pour les êtres pleins de mystère, de contradiction, de jugement, de profondeur, de superficialité, de médiocrité et d'ingénuité que nous sommes.

 

Je dis bien nous car je me sens quand même, profondément humaine.

 

Ce n'est ni pessimiste, ni optimiste d'ailleurs, juste observationniste, si ce mot existe!

 

Je ressens à la fois un détachement quand à ma nature, qui me permet d'autant mieux d'appréhender mes futurs difficultés avec .... bienveillance.

 

 

 

 

Ok ok, je risque de devenir pompeuse à force, parce que c'est bien beau tout ça, mais ça n'a pas vraiment de sens pour qui ne l'a peut-être jamais ressenti.

 

Je ne sais pas, je crois que si j'avais lu un truc pareil il y a quelques années, je me serais dit...:

 

- Pfffff. Quelle bêcheuse celle-là! Encore une qui va nous expliquer que Dieu est amour et qu'il faut y croire toujours! Quelle connerie! Viens la vivre ma vie pourrie, ma lutte pour la survie dans ce monde qui me détruit! Viens me balancer un seau de ta foutue pluie, que je vois si je peux m'y noyer, comme ça ce sera fini.


 

Je suis passer dans ma vie par des phases de totale incomprehension. De remise en question. De dépression. D'abandon.


J'ai recherché Dieu dans les yeux des enfants. Je n'y ai vu que du feu et encore, pas souvent.


J'ai poussé mon corps, mon coeur et mon esprit dans ses derniers retranchements. J'ai frôlé la folie, joué avec, puis décidé de faire sans...de temps en temps.


J'ai embrassé des hommes, pleurer des jours entiers, j'ai ris autant qu'une môme et chanter pour garder ma lucidité.

 

J'ai aimé, haï, repoussé et compris, j'ai vécu mille vies sans en finir aucune, j'ai rêvé sans pitié mais avec amertume.

 

J'ai jalousé, envié, admiré, j'ai aussi dédaigné, manqué de respect, mais j'ai également connu la paix que l'altruisme peut insuffler.

 

J'ai fais des conneries, et j'en ferais d'autres, je me suis fait des amis, j'ai pardonné nos fautes.


Je me suis protégée de murs en béton armé, que j'ai ensuite patiemment démonté.


Je me suis mentie, salie, trahie.


Je me suis aimée, détestée, sous-estimée, snobée, ignorée, jusqu'à me mutilée.


Je me suis fourvoyée, j'ai regretté.


Je me suis excusée, j'ai recommencer, je me suis dépassée, sans pouvoir m'arrêter, je me suis contrainte, je me suis oubliée.


Je me suis étreinte, éreintée, de toute cette énergie épuisée.

 

Je me suis comprise, je me suis admise, et suis toujours en cours d'acquisition de moi-m'aime.


J'y travaille sans relâche, je connais ma peine, je me l'a suis attribuée.

 

Je suis mon propre juge, ma propre ennemi, je suis ma pire enfant et ma meilleure amie.

 

J'ai demandé pourquoi, jusqu'à ce que cela n'ait plus aucun sens.


J'ai rempli de faux pas ma pénible errance.

 

J'ai relevé la tête tout en baissant les yeux.


J'ai fais si souvent la fête, que j'en ai oublié mes voeux.

 

 

 

Ce Dieu que l'on m'a décrit si souvent.

Je l'ai trouvé, partout, là-dedans.

Certains veulent le nommer ainsi mais peu importe son nom, il ne me l'a pas dit.

 

Je l'ai découvert au fin fond de moi-même, étincelle de mon être, essence de ma création, je le cherchais ailleurs alors qu'il était là, juste sous mon menton.


Je me suis découverte, les pouvoirs qu'on lui attribuaient, l'omniscience, l'omnipotence et l'omniprésence.

 

Bien sur je ne suis pas toujours en pleine possession de mes moyens, ce serait trop simple!

 

Cela se produit parfois par surprise, parfois avec préméditations, mais jamais sans raisons!

 

Comme cette nuit, comme peut-être demain, et jamais plus aussi.

 

Alors j'avais envie de partager, de propager la bonne nouvelle!

 

Haha, voilà que je me sens pousser des ailes!

 

J'ai cru pouvoir transmettre, cette bonne parole, ouvrir des fenêtres, balancer des paraboles!

 

Mais bien sur, tout cela, n'a de sens que pour moi.

 

Aussi j'ai juste envie de te dire, accroche-toi.

 

A moi, à toi, à quiconque me lira.

 

On est tous des chercheurs, ni moins bons, ni meilleurs.

 

On vit tous dans la peur, dans l'amour, dans l'erreur.

 

On s'oublie et on court, tout droit à la dernière heure.

 

Mais le jugement dernier, s'il doit y en avoir un

 

Le seul que je craindrais, ce sera... le mien.

 

 

 

Mince!!!

 

Voilà que je sèche!

 

Me reste plus qu'à attendre...

 

La prochaine averse! ;)

 

 

 

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*
Pour les curieux qui ne parlent pas hongrois, il iront sur google traduction! :D


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